Un village « échoué » au milieu du désert
San Pedro de Atacama, ce nom résonnait dans nos têtes comme le but à atteindre. Quelques soit la durée du voyage, il nous fallait arriver à ce petit village, oasis de vie perdue dans une immensité de vide.
Sur la route qui nous mène à San Pedro depuis Calama, on découvre enfin le désert. C’est un lieu fascinant et mystérieux. L’homme y a tracé des routes rectilignes et interminables. Durant des kilomètres, il n’y a que poussière et montagnes à l’horizon. Puis apparaît subitement un village, interlude de verdure au milieu de ce monochrome beige.
L’arrivée à San Pedro (le Saint des Pêcheurs au Chili, en plein désert?!) est « de toute bôté » (à prononcer à
Mais ce village n’a pas fini de nous dévoiler tous ses charmes. Il faut en effet attendre la fin du jour pour découvrir le spectacle des derniers rayons de soleil éclairant de milles couleurs les multiples sommets de la cordillère des Andes. Sur ce panorama à 180°, les nuances de couleurs et de luminosité changent à chaque instant. Nous voilà rassasiez, nous pensons avoir quasiment tout vu de ce village… Il ne tarde pas à nous prouver le contraire. Il fait nuit, nous sortons de la chambre et levons les yeux : une myriade d’étoiles illuminent le ciel. Quel paradoxe de trouver dans ce vide désertique, un ciel rempli d’éclats lumineux.
Quand on n’a jamais séjourné dans un désert, il est difficile de comprendre les sentiments qui envahissent le voyageur découvrant ce lieu. Ce calme, cette couleur uniforme, ce vide intense provoquent au fond de vous une étrange solitude. Il est difficile de vous décrire cette sensation qui nous a habité durant ces quelques jours dans le désert de l’Atacama, un des plus arides du monde. Ce qui est sûr, c’est que nous étions heureux de retrouver plus au Sud de l’eau, des couleurs, de la vie tout simplement…