B...comme Bus ou Bizarre
L'écriture de cet article a été retardé de quelques minutes…J'espère que vous ne m'en voulez pas.
Déjà que nous n'étions pas en avance pour partir au boulot (il faut dire que le froid qui règne dans notre cabaña le matin gèle mon lait transformant mes pauvres petits chocapic en icebergs africains et ralentit quelque peu notre vitesse de préparation) mais en plus tout les bus qui nous emmènent à Puerto Montt sont blindés.
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Nous nous décidons quand même à monter dans l'un d'eux. Simon met deux, trois raffuts histoire d'avoir un peu de place. En effet, dans ces petits bus de 15-20 sièges, on monte facilement à 35-40 dedans. On peut aller s'asseoir à côté du chauffeur (la classe!) et une fois que ces ultimes places sont prises, il faut rester debout. C'est tout un sport au Chili et la raison pour laquelle j'ai dû attendre quelques minutes avant de pouvoir vous écrire! Il serait trop simple de prévoir des arrêts fréquents et définis le long du trajet. Ici au Chili quand tu veux descendre et bien tu descends. Et c'est la même chose pour monter. Je pense que pour vous ce n'est pas très clair donc je vous donne un exemple.
Vous êtes dans un de ces petits bus rudimentaires et bruyants. Vous êtes sur la Panaméricaine (une autoroute qui va de Puerto Montt jusqu'en Alaska…La technique je sais pas où c'est la sortie donc je vais tout droit, peut vous emmener très loin dans ce cas), le bus roule à 120 km/h. Tout va bien, vous êtes tranquillement debout, un peu à l'étroit quand même, quand tout à coup le bus pile et s'arrête sur une étroite bande d'arrêt "d'urgence", sur cette portion de route sans aucune trace de vie à l'horizon. Un énorme camion klaxonne et vous frôle de très près faisant trembler la frêle carcasse du bus. Et là, tranquillement une petite famille, un ouvrier, une écolière…montent et le bus reprend sa route sans faire forcement attention à la circulation! Quelques kilomètres plus loin, une personne demande à être déposée "au petit arbre". Pas de problème, on s'arrête à l'arrache et elle descend. C'est bon à savoir mais ça fait parfois des frayeurs quand on n'est pas habitué.
Ces bus ont beaucoup d'autres singularités :
- A certains arrêts quelque soit le temps (et il pleut souvent ici) des "crieurs" annoncent les destinations du bus, prennent des notes sur un petit cahier, montent dans le bus, reçoivent de l'argent et redescendent On a pas encore bien saisi leur rôle précis mais on ne désespère pas (si quelqu'un à une explication, on est preneur!)
- Concernant le tarif, normalement c'est 700$ chiliens (un peu plus d'un euro) par personne pour le trajet Puerto Varas- Puerto Montt mais si tu donnes 500$ c'est OK. Si ça pouvait être pareil partout, on en deviendrait presque riche!
- Un point où l'on peut dire chapeau les chiliens, c'est pour la politesse et le savoir vivre : il est invraisemblable ici de laisser une femme ou une personne âgée debout!!! Il y a longtemps que l'on ne voit plus ça en France.
Voilà, c'est à peu près tout concernant nos chers petits bus qui nous amènent tous les matins au boulot et nous ramènent gentiment le soir au bercail.